MEMORY LANE...

Dimanche, en fin d'après midi, Stéphane et moi sommes allés voir MEMORY LANE.
Le film passe au cinéma Utopia de Bordeaux, et quelle fut notre surprise lorsqu'on est arrivé devant et que nous nous sommes aperçus que le ciné est dans une vieille église. La devanture autant que l'intérieur est magnifique.
Avec un petit café, des voûtes au plafond... Une fois les places achetées, on avance un peu et on se retrouve dans un couloir à l'extérieur, façon petite ruelle ancienne, avec des jolies barrières colorées et les affiches des films qui trônent sur les murs de cette rue. Les portes des différentes salles de cinéma ressemblent aux portes d'habitations dans une rue habituelle.
Il n'y avait pas meilleur endroit pour voir ce film. On était venu pile à l'heure, ce fut une erreur puisqu'à notre entrée dans la salle celle-ci était déjà pleine. Il ne restait plus qu'une place ici ou là, pour les manteaux, et le rang de devant. MEMORY LANE fait salle comble ce dimanche à Bordeaux.




Je suis fière d'être assise là, dans cette salle pleine de gens qui ignorent tout de ce réalisateur si cher à mon coeur.
J'ai envie de dire à tout le monde que je le connais, moi, ce Mikhael HERS dont on parle dans la presse, sans cesse depuis 2 semaines, en des termes toujours élogieux.
La lumière s'éteint, chouette pas de pub. Je scrute le générique pour y voir apparaître son nom... J'ai hâte de voir ce film dont j'ai tant entendu parlé, aussi bien dans les rubriques spécialisées que par Mum qui me répète depuis l'avant première à Paris "Tu verras les parcs... les robes s'envoler..."...

Au fil du film, je repère des détails qui m'amusent, qui me font penser que Mikhael n'est jamais bien loin de ces personnages, même s'il n'est pas trop près non plus. J'ai aimé la partie de ping-pong, l'affiche de Roland Garros chez le guitariste, et l'humour. Notamment la scène à la médiathèque où 2 amis se payent discrètement la tête d'anciens camarades d'école qui ont apparemment, pour eux, moins bien vieillis qu'eux...

J'ai aimé les scènes si bien filmées, les regards simples, sensibles et honnêtes portés sur la vie et sur les gens. Stéphane a aimé la façon dont l’approche amoureuse est filmée, avec le tatonnement qu’on connait à ces situations.
Un film sans rebondissement certes, mais justement un film dans lequel chacun de nous se reconnaitra... ici ou là.
Une belle oeuvre, mélancolique et nostalgique.
Et je ne dis pas ça seulement parce que le scénariste et réalisateur est de ma famille...

Oui oui, c'est mon cousin que je vois aujourd'hui en photo dans les Inrocks, en interview à la TV... c'est son oeuvre que je vois assise au chaud dans un joli cinéma.
Et même que comme ça n'arrive pas tous les jours, j'ai immortalisé ce moment avec quelques photos du cinéma et de l'affiche éclairée dans la petite ruelle si belle. J’aurais aimé pouvoir photographier les spectateurs, impatients avant la projection, mais je n’ai pas osé…

Félicitations.