Presque 2 ans pour écrire un texte qui a son titre depuis le
début… Tout a commencé après notre mariage, envahie par un immense regret de ne
pas avoir mis davantage à l’honneur celle qui m’a le plus aidé pour organiser
cette belle journée. Je l’ai remercié, autant que les autres, pour ne pas faire
d’inégalités m’avait-elle demandé, pourtant sa participation était sans égal.
Et je ne parle pas des guirlandes de fanions, ni même des dernières retouches
sur la robe. Non je veux parler des milliers de mails qu’elle a reçu l’année
précédant notre mariage, tous les jours, et de ses réponses à chacun d’eux, du
temps passé à chercher avec moi les bons tissus… Je parle de tout ce qui était
invisible le jour J mais qui lui a occupé toute l’année à cause de moi J
Et pourtant j’ai le sentiment de l’avoir peu vu ce jour là,
elle s’est faite discrète, s’est occupée de tous les invités et a été reconnue
de suite par ceux qui ne la connaissaient pourtant pas ! Nos grands yeux de
chouette paraît-il… Elle m’a laissé profiter de cette journée, en me regardant
de loin et en se réjouissant de mon bonheur, de notre bonheur. Elle n’a pas
cherché la lumière, elle l’a tourné vers moi, tellement que j’ai à peine une
photo d’elle et moi ce jour là.
C’est après cette journée, et avec cette pointe de regret
que j’ai pensé à tout ça et que la phrase du titre m’est venue pour la décrire…
Elle me tient la main sans jamais tenter de la retenir, et ce à chaque étape de
ma vie. J’ai voulu développer pour poster un texte l’année dernière à notre
anniversaire de mariage, mais blocage… idem pour son anniversaire… puis je suis
devenue mère.
Elle ne m’a pas appris la peur, elle m’a appris la prudence.
Elle m’a dit de savoir donner ma confiance plutôt que de
vivre dans la méfiance.
Elle m’a appris la générosité, la compassion, là où d’autres
apprennent à garder leur chance pour eux seulement.
Elle a tenté de m'apprendre la patience, là dessus on travaille toujours l'une comme l'autre...
Elle m’a appris la curiosité, à aller voir plus loin que le
bout de mon nez, au risque de me voir m’éloigner… loin parfois…
Elle a caché certaines peurs, certaines peines, pour ne pas
m’influencer et me laisser m’envoler.
Je comprends désormais la difficulté d’être maman… Alors je
compte sur ce que tu m’as appris pour l’inculquer à ma Charlie, pour que ma
future grande fille se sente libre de vivre sa vie. Mais comme toi, je lui
apprendrai à revenir de temps en temps pour faire un câlin à sa Maman.
Je t’aime. Bonne fête Maman.
La Petite Reine de Ton Coeur